Le silence descend
tout autour
le monde s'éloigne
la distance
le coeur vibre seul
lui, vous, tous
là-bas.
VITA
Le silence descend
tout autour
le monde s'éloigne
la distance
le coeur vibre seul
lui, vous, tous
là-bas.
VITA
Je cours sous la voûte des arbres morts
le ciel en damiers
je cours
la neige sur mon visage
blanc sur les yeux
silence
tu es là.
VITA
Devant moi ces hommes à terre
et les coups de pieds
et les visages suant de haine
et ces hommes aux yeux boursoufflés
et les cris de ces femmes
leur enfant mort de faim dans leurs bras
et les barbes raides de froid
au pied des sapins et des vitrines dorées
et ces colliers de volailles
ces mottes de foie gras
et le regard perdu des bébés affamés
et les milliers d'euros de ces banquets
et les files des restos du coeur
et cette morale pour les pauvres
et cette insolence pour les autres
assez.
VITA
Doucement rougeoie la braise
le soleil éclaire le jardin
les feuilles s'animent
l'abeille glisse sur la fleur
et la fleur s'incline
le bois ranime
la pourpre endormie
les murs blanchis
dessinent des silhouettes
dans la lumière
les paroles se murmurent
puis se perdent
dans la tendresse du moment.
VITA
Mes vieux volets desséchés par la pluie et le vent ,ce bleu délavé que certains diraient terni par le temps
les écailles du bois poncé à la hâte ou que les doigts pressés ont creusées
les longues attentes , les regars furtifs, le guêt sur la rue villageoise
la lumière retenue par les voiles de la décence
trop de clarté nuit dans un monde fermé
et derrière ,des vies qui passent
et qui parfois posent sur le rebord
un signe, un appel,
et beaucoup pensent
banale.
Assis là
la lueur glacée
nuit limpide
le bleu perçant
la ligne noire de l'horizon
l'inlassable va et vient
des vagues
le silence
toi
là-bas
sur le rivage.
VITA
Métissée d'ocre et de glaise
Sombre des forêts profondes
Chaude des matins d'étè
Plissée sous le vent rasant
Enivrée de pluie et de lumière
Terre des terres d'ailleurs
Coulant des mille grains
Des souvenirs d'hier
Terre pétrie des différences
Fluide et changeante
Terre au feuilleté tremblant
Cherchant sa couche d'argile
Fragile de sa légèreté
Enveloppée de la force enracinée
Des terroirs humides et brumeux
Marais et rivages mêlés
Bleu ardent et noir soyeux
Entrecroisés au creux de mes mains
Terre multiple et unique
terre d'aujourd'hui.
VITA
I. Daucourt
Terre ardente
lissée caressée aimée
rouge perfection
Bleu vertical
Animal et barbare
Bleu profond
Des abîmes glacés
Bleu des matins diaphanes
Irisé,voilé de la moiteur nocturne
Bleu du creux des vagues
Hérissé de la mousse écumante
Bleu plissé des lèvres
Mourantes et supliantes
Bleu pénétrant
Des yeux aimants
Bleu des âmes errantes.
VITA
Devant
le chemin
les yeux songeurs
le sourire incertain
les paroles qui trébuchent
les mains suivent
les traces des rêves
le silence
le soupir
la vie qui va
les yeux se voilent.
VITA
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