3 juin 2011
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22:40
J'ai traversé les murs et dessiné ton nom sur les facades. Comme une ombre, j'ai parcouru les rues , les places, les chemins..Je t'ai vu dans les sombres forêts , au bord des lacs glacés et sous le soleil ardent. J'ai regardé le ciel, les étoiles,je me suis fondue dans l'ombre des arbres....
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24 mai 2011
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10:13
Trouver un petit hâvre de verdure dans ma journée pressée et crier avec tous vive la nature, manger bio et suivre mes kilos, discuter des dernières tendances et claquer ma prime de productivité, tweeter or not, humer un peu de cet air du temps dont on nous dit qu'il est pourri, why not, penser à mes vacances , voir avec les mecs ou pas, téléphoner aux copines et voir le dernier film. En fait j'essaie de rester zen , vous voyez ce que je veux dire. Ouf! Je me croyais incomprise......
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7 mai 2011
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11:44
La bête avait grossi ces derniers temps, d'ennui. Elle allait en vain d'une berge à l'autre, fourrant son vaste museau dans l'eau glauque, l'enfonçant même dans le fond gluant de l'étang. Elle ne trouvait que l'obscurité, le vide...Elle s'était calée vers les bords herbeux , son oeil errant sur l'étendue laiteuse. Ses terminaisons nerveuses s'engourdissaient, le temps passait et elle s'endormait lourdement. D'un souffle venu de derrière la rive, l'eau se contracta en petits plis soyeux, caressant mollement la bête assoupie. Un gémissement de plaisir sortit de la gueule de l'animal, des frissons hérissèrent la ruguosité de sa peau, la bête ouvrit une paupière et ne vit devant elle que l'étang sombre et triste. VITA
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26 avril 2011
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08:48
Le chien aboyait et l'homme courait...Il ne regardait même pas le plissé lamé de la mer..Il baissait la tête , elle touchait presque le sable. L'air était immobile dans ce petit matin, lui, il courait et le chien le regardait.
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6 avril 2011
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09:13
Il s'est arrêté là un long moment..Le fleuve glissait , paisible au pied des grands arbres noirs, il a mis son regard sur leur crête dépouillée et leur grande silhouette sombre, il les a fixés, il s'est penché, a pris de la terre dans ses mains et l'a étirée , creusée, malaxée, caressée , sous ses doigts, l'arabesque de l'existence et son souffle chaud dans ce matin glacial....Puis, il a fermé les yeux....VITA
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5 janvier 2011
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22:31
Hier, je suis montée sur la colline....La neige était tombée et je ne me sentais plus de joie. J'ai mis le grand châle que tu m'as rapporté de Vladivostock et les gants fourrés de la grand-mère Dounia. Le froid me pinçait les narines mais j'avais en moi une telle exaltation que rien ne pouvait me retenir. Mes pieds s'enfonçaient dans la neige...Elle scintillait et je prenais un incroyable plaisir à y laisser mes traces...Je crois que j'ai marché des heures .....Je ne voyais que ce clocher ....Sur la colline, je suis restée à contempler la ville et les cloches se sont mises à sonner, des chants ont retenti...Moi aussi, j'ai chanté comme la grand-mère Dounia....Des larmes ont coulé sur mes joues.....La neige était dure maintenant. Il me fallait rentrer.....VITA
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4 janvier 2011
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19:50
Il avait toujours eu envie de voir le grand fleuve, le voir au coeur de l'hiver quand les petits matins glacés lui rendent sa lumière. Le fleuve se craquèle et de ses entrailles monte une fine brume qui s'élève, légère vers le ciel. II l'avait entendu dire . ll savait qu'il lui faudrait traverser des mers et des mers, remonter vers le grand nord puis redescendre à travers de sombres forêts pour le voir..Le grand fleuve au nom étrange : "Moldau" avait dit celui qui l'avait vu...Dans ta langue, il n'y a pas de nom, les gens là-bas l'appellent Vltava...Vltva...il aimait répéter ce mot....Là-bas, le grand fleuve...Demain, il partirait, il irait le voir, aussi le soir quand tout s'engourdit . Il entendrait le clapotis se figer, il verrait les mille feux de la ville s'engloutir, il fermerait les yeux et il serait seul avec lui, le grand fleuve de là-bas. VITA

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23 décembre 2010
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13:50
Il se leva lentement. Une larme brûlante coula sur son visage et se perdit dans son âme...Curieusement, il se sentit mieux. Il vit le vol gracieux des canards et le miroir glacé de l'eau lui renvoya les vagues chaleureuses de son émotion. Il reprit sa route, le fleuve derrière lui. Il marcha encore des heures, son pas se faisait de plus en plus alerte. Il lui fallait arriver avant la nuit., avant que l'enfant ne vienne..Bientôt, il vit le ciel s'obscursir et l'étoile briller haut dans le ciel. Il savait maintenant, aujourd'hui, c'était Noël. VITA

Louvain
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23 décembre 2010
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09:08
Il avait quitté la forêt, avait marché vers l'ouest jusqu'à ce que l'horizon rosisse. Le froid était plus coupant ,ses mains raidies ne pouvaient plus retenir ses pensées. La lumière l'obligeait parfois à fermer les yeux et il ne savait alors plus où il allait. Il avançait malgré tout....Il voulait aller vers le fleuve, ce fleuve qu'il connaissait et qui avait habité son enfance. Les soirs de Noël , il venait là, avec quelques croûtons et nourissait les canards. On lui avait dit qu'il fallait partager et donner à ceux qui n'ont pas...Alors, il voulait voir le fleuve, c'était bientôt Noël . VITA
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22 décembre 2010
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09:02
Maintenant, il marchait tout seul....Il avait vu les lumières des villes, celles des campagnes et puis celles des maisons aussi....Il avait parcouru les rues, regardé les vitrines, entendu tous ces chants....Il marchait et revoyait ces lettres et tous ces désirs et il se sentait lourd, lourd de toutes ces attentes...Lui, il était là, dans la neige et le calme des bois...Le froid engourdissait ses mains et il aurait voulu attrapper tout ce tourbillon dans sa tête...Noël, un mot, un fantasme, des rêves, des soupirs, des festins , des cadeaux...mais lui, lui, il se revoyait devant la crèche et il chantait, il chantait fort , il croyait à l'amour, il croyait à la chaleur du message..Il marchait seul, dans la neige et c'était bientôt Noël....VITA
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